Quand dans l’une, le grain de sable ou le petit organisme vivant devient cœur de perle, dans la seconde un noyau et son greffon sont glissés par l’homme.
Mais, fine ou de culture, le procédé de fabrication reste, pour l’huître perlière, bien le même. Et, hormis cette intervention humaine, la perle reste bien le fruit de l’huître… Sans doute !
Mais fallait-il encore le préciser, pour faire taire les mauvaises langues. C’est donc par une délibération que la perle de Tahiti connut son sort définitif : « [C’est] une perle de culture naturelle provenant de la greffe et de l’élevage…».
Naturelle ! Le mot était lâché : certes l’huître est aidée par l’homme, mais la perle n’est pas fabriquée par lui. Du synthétique dans nos lagons, point !
C’est ainsi qu’à défaut d’être fine, la perle de Tahiti fut cultivée, tout en restant naturelle.
Peu à peu, ce qui fut cultivé devient culturel.
Et si Tahiti fit la perle qui porte son nom, la perle aujourd’hui semble bien donner son sens à nos lagons.